On estime que la sédentarité est responsable de 5,3 millions de décès par an dans le monde contre 5 millions attribués au tabac.
Cela en fait un vrai problème de santé publique mais également de santé au travail.
C’est une préoccupation pour nous, ergonomes, qui y voyons une dérive de nos organisations du travail qui créent cette sédentarité sans la considérer comme un risque professionnel à part entière.
Le combo perdant : sédentarité et manque d’activité physique !
- En moyenne 75% de notre temps de travail est passé assis (chiffres en augmentation avec le développement du télétravail).
- Et les 2/3 des Français n’atteignent pas les objectifs en matière d’activité physique recommandée par l’OMS notamment.
Les conséquences de la sédentarité sur la santé sont désormais bien documentés : maladies cardiovasculaires, certains cancers (côlon, poumon, endomètre), diabète de type 2, obésité, troubles musculosquelettiques, anxiété, dépression…
Le taux de mortalité (notamment cardiovasculaire) augmente de 34% au-delà de 8 heures passées en position assise.
La bonne nouvelle : ces effets peuvent être réduits par une augmentation de l’activité physique et par des démarches de prévention de la sédentarité en entreprise.
Au travail, des solutions participent à réduire cette sédentarité :
- Utilisation de bureaux assis-debout (des études montrent qu’ils n’altèrent pas la performance, là où son atteinte est plus discutable avec l’utilisation de tapis de marche…).
- Utilisation d’outils numériques de type “alerte” rappelant aux personnes de se lever, marcher à intervalles réguliers…
Les études le montrent : l’interruption fréquente du temps passé assis a un effet bénéfique sur la santé (idéalement toutes les 30 minutes). - Pratiques managériales de type briefs ou réunions debout (encore faut-il veiller que cela ne mette pas en difficulté certaines personnes).
Certes, une réflexion peut être menée pour réduire l’hyper-sollicitation articulaire du travail sur écran et son hypo-sollicitation énergétique en formant les collaborateurs aux risques liés au travail sur écran et aux préconisations pour travailler en santé (je vous renvoie à ma formation en commentaires si cela vous intéresse).
Mais l’information et la formation ne dispensent pas d’une réelle interrogation du travail en lui-même et des formes d’organisation du travail.
Nous, ergonomes, sommes là pour vous accompagner dans une démarche de prévention de ces risques majeurs, qui plus est, en augmentation depuis la crise COVID.
On en parle ?